lunes, 3 de agosto de 2020

ABDUCTION


Origen: Francia, Versailles
Formados: 2006
Estilo: Black progresivo, death
Temática: Historia, marginados, misantropia,  muerte, oscuridad y religión.
Enlaces: Abduction, Bandcampfacebook y youtube
Miembros:
  • François Blanc Voces
  • Guillaume Fleury Guitarra
  • Mathieu Taverne Bajo
  • Morgan Velly Batería
Discografía:

  • Heights' Shivers EP 2010  
  • Une ombre régit les ombres CD 2016  
  • À l'heure du crépuscule CD 2018  
  • Aux loges les dames Single 2020  
  • Foi en ses murs jusqu'aux rats Single 2020  
  • Jehanne CD 2020
  • Toutes blessent, la dernière tue CD 2023

JEHANNE (2020)
Tercera entrega para la banda francesa Abduction, una tercer entrega que vino precedida por la edición de dos singles y que por otra parte inaugura el primer álbum conceptual de la banda centrado en la figura de Juana de Arco. Ocho temas, una hora de duración, así es este "Jehanne" que se mueve por el death y el black de corte progresivo. Un álbum que más allá de estilos e influencias, resulta una obra mucha más elaborada que sus predecesoras, al mismo tiempo que resulta muy emotiva y melancólica. En un primer acercamiento a este "Jehanne" tal vez no sirva para apreciar toda la musicalidad e inmenso trabajo que esconde detrás de si. El álbum se sustenta por supuesto en un black muy influenciado por elemento progresivos, de interesantes desarrollos, con ciertas disonancias en algunas partes que rompen con el tono entre melódico y melancólico de su propuesta; al mismo tiempo que no podemos dejar de lado las parte death de su sonido que se muestra sobre todo en el apartado de batería, cobrando el doble bombo protagonismo en ciertos momentos, al mismo tiempo que las partes más contundentes y directas de las voces se inspiran también en el death de influencias melódicas. Sin embargo Abduction a logrado construir un álbum complejo en donde los temas se enrevesan entre los estilos anteriormente mencionados a los que tenemos que sumar otros como pueden ser el atmosférico, el pagan, el épico y sobre todo loas acertados cambios de ritmo que retuercen su música llevándola desde pasajes casi que acústicos e intimistas a otros muchas más directos y oscuros. No podemos dejar de mencionar el gran trabajo realizado a las voces que si bien mantienen un tono death en los momentos más concisos de su música, este apartado se ve completado por estilos de voces limpias, corales muchas veces que alternan entre estas diferentes facetas sin previo aviso. Otra gran obra de lo que va de año del black francés, que se presenta capaz de disfrazar un sonido "preciosista" con la mayor de las oscuridades. (7,6).



1. Aux loges les dames 05:58
   Les voix d'or percent
La pénombre à l'orée des chênaies,
Exhorte à prendre les armes,
Presse à tarir les larmes,
Emporter les batailles
Où l'ombre fuit un champ clair
De lumière et d'azur.
Au Lys insigne les clefs des cités
Aux mains les ayant forgées.

Et les parjures de défaite châtiés.

Chemins retors à travers plaines et forêts,
Comme en les corridors de patience et piété.
La fragilité et la force entrelacées,
Feu d’yeux clairs sous frange de jais.

Vainc la défiance vaine de l'incroyance,
Par ferveur et péril dans la constance.
Et par la Porte de France dans le froid s'avancent.

Voit le lys au jardin du Royaume
Dans les ronces et les roses,
Au hault le boys, au pied la Vienne,
Assise dessus pierre ancienne,
Porte le regard vers les fumées de la Loire embrasée.

Les tours soutiennent les lys sans faille,
Tissent l'emblème du ralliement.
Prend l'étendard de par le Roy,
De par le Roy du firmament.
Pennon et bannière de blanc en majesté hissés,
Anges peints claquant sous le vent délivrant,
Telles délivrent les volées de fer de Fierbois,
Martelant le destin Valois
Sommant les Anglais d'aller
Ou en terre délivrée sans salut reposer.
2. Par ce cœur les lys fleurissent 12:09
 D'aval en amont, de combes en val
De bastions couverts,
Écho porté d'une pucelle armée
Feu vif embrasant âmes grisées
Prises à rêver de cieux.
Sur les cours lassés soufflent brises,
Ravivant bruissements
D'un espoir de dix-sept ans
Armé de foi sous le Roi.
À délivrance engagée d'Orléans assiégée.
L'acier et l'insulte en réponse à Dieu et raison.

Les murmures éveillent aux clameurs du fer croisé,
S’apprête pour la guerre et la peur toiser
La bannière à la main par lucarne déployée.

Criant en son sein
À la perte du sang français.
Rallie, avive, inspire, flamboie, relance,
Et reprend l'en avant vers la délivrance.

Dans l’ombre de la bastide hérissée,
Le saint étendard brandit en majesté,

Figure enracinée entre courants déchaînés,
Menés battant contre murs effondrés.

Les morts semés sur le chemin des présages
Voguent aux premières larmes de Jehanne,
Saison de peine, mais voix sereines,
En elle s'apaisent les alarmes.

Les nuées déciment les rangs,
Un orage d’acier.
Se figent les miroirs de l’âme,
Vide d’éternité.
Les doutes entachent la piété
Aux jeunes années volées.
Capitaines esseulés par la mort
Dans les champs de cruauté.
La fuite enlise le panache fleurdelysé
De volontés non forgées.
Et le pied des remparts
Est mouroir fermé.

Encore et toujours que tombent les pierres,
S’écroulent les murailles.
Les ombres des mourants peintes de flammes.
Nuls rapines ni incartades
Sous l'éclat bleu pâle.

La vague à écume de fer, impétueuse emportée,
Que nul récif ne peut déchirer.
Grisée et fidèle sous la Hire et Dunois,
En ordre sous bannière déployée, au nom du Roi.
Sa flamme entière attire
Les éphémères à l'étincelle divine.
Le brasier naissant déborde l'âtre,
Dans le foyer de la forge des âmes.

Les échelles s'élèvent sans fin,
Portant les cœurs sous l'acier.
Les hommes dans l'ivresse, s'approchant des cieux,
Dans la messe guerrière reflétée dans ses yeux.

Les âmes élevées par la grâce
À la conquête de la dernière place.
Temps suspendu sous menace constante,
Chaire lacérée par une pointe acérée.

Se relever
Pour les défier
Blessure non charmée
Y retourner
Et l'emporter.

Se presser et tenir, tenir encore,
Faire s'effondrer l'emprise.
Alliés exhortés à toujours avancer,
Où attendent lames et lances.
Nulle peur à penser
où les plaies ne se pansent.
Les ardents et fervents
Sous un soleil dardant,
Suivent l'or et le blanc.

Hélée d'un signe de guetteur,
L'étoffe blanche touchant terre.
Dans la mêlée ravivée de clameurs
Une voix ferme fend le fracas,
Lie le ciel aux cendres
.
La livrée rouge se pare de vermeil.
Tout est vostre et y entrez.
Débordés, de mailles encerclés,
L’orgueil arraché, le noir Glasdale sombre
Sous les vivats épuisés.

L'ombre d'ailes blanches virevoltantes sur la victoire drapée,
Promesse d'une aube célébrée
Sur toutes terres de France,
Et Orléans libérée genoux à terre se recueille.
3. La chevauchée de la Loire 10:18
 Un orage scandé de chants, divine colère d’acier,
Elle mène vêtue de blanc, colonne guerrière étincelante.
Au Nom Seigneur, Royaume et Roi,
Fuir ou mourir, loin de chez soi.

À la charge du rempart choit de l'échelle
D’une fronde heurtée de plein fouet.
Le vertige soudain et le choc au sol,
Main à terre face tempête se dresser.

Au dessus la mêlée l’oriflamme garder
Contre les insultes ennemies.
Haranguer les siens, les exhorter,
Relever l’étendard au fossé.

Les sursauts défont les défenses affaiblies
et s’effondre le front sous les coups aguerris.
La fuite empêchée tire son arme,
Adoube et la rend aux pieds des vainqueurs.

Rancœurs et peines d’un triomphe voilé,
Que piété et pitié parviennent à sauver.
Nulle âme de mauvais sang entachée,
Des haines sauvés par charité.

Lors l’exilé à la guerre porté, à travers les rangs sème l’hostilité.
La ferveur d’antique fidélité, contre intrigues et serments jurés,
Mène à sombre choix les alliés entre audace et disgrâce.
Si de par Dieu nulle crainte, si de par diable moins encore.
Contre Anglais de lâches menées, se fait la voix d’une seule armée.
Demain au plaisir de Notre Dame, nous nous verrons de plus près.

Noblesse grisée d’orgueil, que la mort emporte dans sa morgue ravagée.
Vaine arrogance renversée, étendue drapée d’étendards lacérés.
Le chant primordial des lames vibrantes embrase les armées

Les citadelles rivales enflammées,
Un horizon constellé dans l’air moiré.
Le val est sentier de braise flamboyant
Dans la nuit rougeoyante sur terre noire.
Un valeureux cortège triomphant
Ciels de gloire mirés en Loire.

Troyes dominée murmure en ses halles,
Les herses baissées, le roi sur le seuil.
Armes et hampes secondées de voix,
Clefs remises aux mains destinées.
Virent les visages délités
D’élites ouvrant l’huis de la cité.
Infinité d’éphémères,
Ailes blanches sur bannières.

La liesse se voile d’outrage, de par le roi,
Dont le dit d’infamie l’ennemi épargne et renvoie,
Emportant captif dans leur nuit, franc noble sang,
Que Jehanne embrasée de colère ravit, pour l’honneur.

Nombreux les doutes grandes les peurs,
Les heures comptent comme les jours
Là où les blés se tâchent de pleurs,
Dans les mêlées de regards fiers de foi et fer entrelacés.
Frêle brise à l’allant émaillé
De ses voix portées en chœur
De chants de batailles.

Ténèbres percées de lumière,
Voix de cristal dans le noir,
Blessée insultée altière.
Volte par milliers flammes blanches hissées aux lances nobles armées.
Villes ouvertes, places conquises, prières au ciel, gloire sur terre.
Resplendit dans la clarté de la Seine vers les ors de Reims. 
4. Dieu en soit garde 07:04
Sueurs, sang et larmes à batailler Les ennemis, doutes et alliés. Enfin les factieux gagner Vaincre l’indécise Reims L'alliance terre et ciel, Le trône et l'autel, Mène le Roi à son règne, Et par le sacre sauve. Nuit étirée d'infinie, nulle grave inquiétude ne grève. Les ferveurs lointaines, au silence retrouvé. Compte créances à Dieu puis credo. Nuit hors du temps, suspendue aux fils d'or. En nef les bannières déployées par rangs. Nuit claire se constelle, gronde l'horizon, Vêpres sonnant vifs gestes d'apprêts. S'écartent les multitudes d'Est à Ouest Vers la cathédrale. Procession et cortège, Roi et sainte ampoule, Au parvis se joignent. Lame à l’épaule, l’âme sanctifiée. Étendard à la main pour sa peine, Que son règne enfin vienne. Onze mains sur couronne apposées, Onction par aiguille d'or, Tête, torse et paumes. À la voûte montent les psaumes. Larmes de joies au serment, les voix accomplies, Aux pieds du souverain se presse. Les cuivres tonnent des clochers aux canons, Proclament les ralliements par vaux et monts. Vont les mots prompts et promesses, promesses de sujétion. Les racines et cimes en accord s'entremêlent, Refondent l'ordre ancien par le sacre qui appelle Celui auquel le royaume appartient. Villes et pays s'exaltent, des foyers aux parvis Où se murmure et se prie, se prie le nom de Jehanne. 
5. Foi en ses murs jusqu'aux rats 04:09
Ayant tant donné à l’éclat du lys
Par son sang et sa vie épanchés,
Ayant tant vu, vécu et emporté
Au nom de l’éternel,
Auquel son sort se scelle.
La peur ombrant son cœur,
Les chœurs dans l’air vibrant,
Enfiévrant veines et sens.
Main serrée sur hampe ternie,
Chandelle qu’un souffle dérobe de sa flamme.
Les Dames droites à ses côtés
Dans la plus pieuse des attentes,
Bonté et tristesse enchevêtrées
En une sentence de fatalité.

Douces voix au cœur
Éteignent les braises de ses yeux,
Quelques mots effleurent
Les vieilles peurs,
Révèlent la fin de ses vœux
Dans le froid des fossés.
Seule au milieu de tous,
Sa quête achevée,
Ses espoirs au passé.
6. Battue par les flots jamais ne sombre 07:13
  Indécis soufflent vents contraires,
Menaces étrangères vainquent réticences rentières.
Prend Saint-Denis et prie pour Paris,
En modeste chapelle recueillie.

Épée tirée en Nativité vaut craintes d'impiété.
Hardiesse supportée des victoires passées
Est élan de perpétuelle volonté.
Les clairons sonnent la charge,
Les attaques se font et se défont,
L'en-masse est lame de fond,
Toutes forces assaillant les boulevards enlèvent.
Aube sanglante jour saint n'empêche.

Viennent à s’échouer les espoirs de tous les siens,
Ceux qui bâtissent sans fin ces gloires partant de rien,
Pour mieux les pleurer devant l'autel foudroyé,
Entendre le souffle dans la nef éternelle.

Du champ des morts au chant des cieux,
Cœur silencieux en chapelle de marbre.
Elle eut été prise, en un murmure,
Dont l'écho conjure de tenir.

À l’aurore les ralliements, aux rêves d’acier
Proclamant la délivrance de Paris.
Contre voix par le roi cessent les assauts,
Tombe l’ombre sur les heaumes ébréchés.

Cœurs glacés au repli intimés sous le glas fatal,
Renoncer aux murs fuir ennemi et gloire.
Cris au ciel ire de Jehanne sous l’outrage,
Déplorant l’injure aux morts par le parjure.

Ornements recouvrés en majesté,
Intronisé sous vivats de courtisans.

Lors âme seule au sanctuaire se recueille,
Dépose ses armes aux pieds de la Dame,
Se fane l’or du lys.

Nul baume son armure fissurée,
Perte de si hauts espoirs,
Une délivrance si proche, si loin.
7. Très fidèle au Roi et au trône 07:12
Devant la très fidèle les tranchées Par fratricides gardées. À sa parole loyale mais troublée. Malgré augures Compiègne retrouvée. Contre peur et temps faire face et oser, Aux cieux se confier, s’armer. Six cents âmes lancées dans l’aube pâle, Sous lames effilées naissent râles. Dans ses yeux d’attente étonnée, Pour les siens libérer Les saintes voix auraient grâce accordé. Le présage trompé, L’ennemi enfoncé. Par les craintes leurrés, Fol espoir d’humanité entaché. Tout pouvait être emporté, Ce qui voguait finit par sombrer. Détresse dans l’absence grandissante des siens, Encerclée de couronnes usurpées, Cernée d’épines, sans Roi, Désespoir à hauteur de foi, vers le vide, Échouée et étendue sur la pierre glacée, À ses gens l’âme liée. Ne fut livrée par personne, Mais constamment trahie par tous ceux Qui la devaient le plus soutenir. Délivrance d’une ville meurtrie Par grands assauts triomphants. Leurs vies amies par voix promises Sont doux murmures délestant. Rend grâce et créances de prières, Apaisée en geôle prisonnière. En son être au ciel l’obligée, En ses fers au royaume sacrifiée, Chemin de croix vers l’éternité. Roi grêlé de faiblesses, d’ombres charmé. La très fidèle au trône délaissée. Cent clochers de silence scellés, Dans l’attente tout se tait.  
8. Aux marches de Lorraine 06:44
La nuit porte les peurs aux tréfonds de l'âme, Aux tréfonds de l’âme cernée. Droite et fière au procès dans la tour, Dans la tour couronnée. La noirceur s'acharne sur sa flamme, Sur sa flamme hésitante, Sa citadelle d'espérance aux fêlures menaçantes. Confond la malice des imposteurs. Tel le pieu fiché constante et ferme resterait, Honneur sauf n’épargne pleurs. Par la relapse nulle grâce d'une sentence, Dernier vertige sans recours ni pénitence. Les regrets sont braises au vent Que la Seine emporte à l'aval des peines. Dans l'éclat d'une aube libérée des nuées nocturnes, Par les monts où résonnent d'anciennes chevauchées, Aujourd'hui apaisées à la lueur du levant. La douceur des brises des marches, Loin des pierres grises et des fers au corps, Un hêtre frissonne aux mélancolies guerrières, L'ombre a fuit le champ d'azur et de lumière. Et dans la pénombre des chênaies, Silence ou murmure, Jehanne est sur les lèvres, Voix tues, chants éternels.
  01:00:47









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