domingo, 17 de octubre de 2021

ASCÉTE

 


Oreigen: Francia 

Formdos: 2015

Estilo: Black

Temática: Decadencia, legado de Perigord, leyendas y tradiciones

Enlaces: Bandcamp y facebook

Miembros: 

  • Ancien Temps Batería
  • Cornu Guitarra
  • L'Cul-Terreux Torve de Périgord Nègre Percusión, teclados y voces
  • Patrie Moine Guitarra
Discografía:

  • Ascète Demo 2016  
  • Romances factieuses & elégies de l'Ost Split 2018  
  • Les causses s'en gaussent Demo 2019  
  • Bruit blanc dans une nuit monochrome Single 2020  
  • Calamites & les Calamités CD 2021
  • Extrême Sud-Ouest Split 2023
CALAMITES & LES CALAMITÉS (2021)
Primer álbum para este cuarteto francés que podemos encuadrar dentro del black  de tendencia pagan, sin embargo Ascéte no echa mano instrumentos folk para ofrecer ese toque más pagan sino que su sonidos se sustenta en al construcción de un paisaje sonoro inquietante, frío y oscuro con el buen trabajo de guitarras y un toque ambiental que recorre le conjunto procedente de los teclados. El álbum también se refugia en los interesantes y portentosos cambios de ritmo, capaz de transitar de un black directo, sin un ritmo acelerado pero si consistente con un acertado equilibrio entre los riffs agresivos, un toque melódico que se confunde entre melancolía y pagan y unas voces que en líneas generales se muestran agresivas y frías pero que también saben bajar revoluciones y sonar más intimistas y cercanas; a todo ello tenemos que contraponer pasajes de una menor velocidad en donde hacen acto de presencia unas guitaras de corte más limpio y claro que los acerca a pasajes más ambientales y sirven de refugio en medio del sentimiento de inquietud y oscuridad que recorre todo el álbum Con una temática que se presupone centrada en la tradición de su lugar de origen, cabe decir que se encuentra perfectamente reflejada en forma que sin llegar a despuntar en elementos como agresividad o violencia, si que el álbum se muestra equilibrado en esa faceta de plasmar un black gélido y oscuro, con un sonido rico en matices, capaz de pasar del tono más agresivo al más intimista y cercano sin perder de vista un tono oscuro e inquietante. (7,7). 



1. Les Causses s'en Gaussent 06:44
 Lo Dourdougne passo to bello
Coma ratso l'estello.
Lo Dourdougne passo to bello
Coma yo madoumeysello.

Quand en é noscu
Dinz un' de tu ramberts
N'an bol pu lou quitta
Et n'an bol li mouri...

Pour vous, admirables causses -Joyeuses qui s'en gaussent-,
Esquisseuses d'une face connue, celle de la torpeur,
Quand vous faites coopération, cloîtrés sont les gosses,
Et inspirés sont les chants nocturnes des jappeurs.

Vous n'y manquez aucune nuitée, pas même l'été,
Quand lorsque dans les lieu-dits le bruit de la pluie engourdit,
Les souffles indiscrets des criquets et du gibier
Retentissent comme des cuivres sur un champ de conflit.

Ô Fief illustre des séditieux du fin XVIème
Où l'écho de la révolte sonnait en blasphème
Par là où jalonne la rivière ; ses grises falaises
Où la corneille et la buse deux à deux s'apaisent...

Cinq siècles écoulés et malandrin est comme chef :
Maître de nos chaînes et réprimeur de nos griefs.
Exigeons que le trépas rattrape leurs ébats
Avant que l'objectivité ne soit mise à bas !

La lie chante cette interminable décadence,
Qui ne se tuerait même pas lors d'une bonne pitance.
‘Sont ses notes qui passent et trépassent en abondance,
Qui font danser l'avenir devant la potence...

Alors, vous autres, nous vous tenons au nombre des gens biens
C'est pourquoi, incontinente cette présente-là,
Nous vous prions de vous armer contre les desseins
-Les tant pernicieux- des ennemis du Roi.

Concoctons-nous cette sédition aux ambiances nègres,
Que se raidisse nichons à l’air le buste de l'autre aigre :
Qu’en un vent de rapt leurs genoux collent notre terre face au Lys,
Qu’un gang de rats colmate les fosses de leur corps sous pisse !
2. Danse de la Sénescence 06:48
Antchouki ! Quand réentendrai-je de mon patois ? Cette essence qui embaume nos cœurs et enjôle nos foies, Dernière lanterne qui éclaire les miettes de notre liesse Où s’y perdent nos âmes dans le mouroir des joliesses… Déplumées, à fleur de plaies nos prunelles virginales, N’y subsiste l’écho de nos citadelles médiévales, La faute à la parente de l’émersion des bas-fonds, À la garante de la dissolution et des putains de faux bonds. Alors, je clopine dans une langueur assommante Face aux solennelles pensées de la triste troupe tarée. C’est la copine qui m’épie; ma solitude démente Sur les sentiers d’une couronne entièrement égarée. Lo païs sous la charmogne de toutes ses charognes, Un héritage condamné jusqu’à en caner : Ce sont nos sages qui, humiliés sans vergogne, Pleureront leurs parfums destinés à faner… De sa borie nichée, pur serein, le terreux dort, De son dédain en sort l’odeur de cette terre d’or : Lo Peirigòrd nègre, sa fèu, sos rasigas, Ma fèu, mos rasigas, ma ufanosetat de França. Tustez, tustez totes en casença Per rythma lus salts de nòstres cavalaires E dintratz, dintratz dins la dança Anim tota la nècha jouar, meus masatgièr !  
3. Courroux du Lébérou 06:49
Homme ou femme se trouvant sous cette charmogne infâme Eût été éminemment répréhensible. Sans fatalement être celui à la plus sombre âme ; Mais un triste sire à l’amère nature, insensible. Poussé d’une force mystique l’expulsant de son plumard, Sous la lueur lunaire, il joindra l’occulte mare, S’inondera l’estomac de son onde magique, Puis, se changera en ce vagabond atypique. Sous l’aspect anodin d’une chèvre ou d’une brebis, Il se verra courir les sept communes de nuit En s’allouant un passage sous chaque beffroi. S’usant les arpions sur les tortueux raccourcis, Les infinies allées des ténébreux taillis : Il furètera toutes tournures pour te frapper d’effroi ! La lune éclaire la désolation de ce vieux clocher, Le haut de son capuchon et de sa cotte déchirée. La vigilance de la croquante s'est enfin décrochée Et le voilà, le vil, il semble être bien inspiré… "Mes guibolles se font molles à force de crapahuter, Depuis des lustres je cherche une sotte à sauter ! Jeune et naïve, la femelle docile de la ferme de là-bas, Là v’là ! Ah, svelte viande en proie à de nombreux ébats…" Tombée sur un os, un sacré encombrement, La voilà, gauchement placée sur sa cavalcade ; Le trimmeur à l’œil torve songe au démembrement, A remplacer son corps mort sous sa foucade…
4. Sorlodais Huroux 05:32
Seï paoùré commo Tsopillou Mus souts n’an ni clobels, ni batto, N’aï per comiso qu’un peillou, Et parli pas dé lo crévato. Mos culottos n’an pus dé tioul, Loï garros, coï dé lo dontello En d’un cros per cado tsinoul, Yo del rafia coummo bretello ! Dé moun copel dégoùrélat L’orlé mé tombo sus lou mourré, Et moun tsilet espeillossat Léou forio beïré lus dous couyrés ! Resti dins un tros dé méioù Dount la paoùro vieillo téoùlado, Prest’o quitta lus cobirous, Es coummo yo, touto troùcado ! Dé cado cousta del fouyer Dé mo pétito tsominéio, Douos peyros servent dé londiers, Un soucal, mé sert dé codièro ! Mé couytsi coummo lou soulel Et quand, péoù bos l’albo s’escampo, Seï réveillat toléou coum’el, Lo luno m’o servit dé lampo ! Mais coummo n’aï ni meytodiers, Ni fenno, ni dé bello-maïré, Ni médéci, ni d’héritiers… Dé pus huroux, né sabi gaïré Pierre Boissel (1872-1939)  
5. Héritiers de l'Austérité 01:59
  Le froid tombe dans les combes,
Les mornes plaines qui succombent,
Glace les âmes, la rêverie
Puis bories toutes pourries.

Le froid exhale la misère,
Laisse choir cultures des terres.
Le froid blâme ces bourgades
Sans choix pour les malades.

Je fous le camp dans les ruines,
Trantolant sous la bruine.
A moi Désolation,
Ma fibre d'exaltation.
6. La Lanterne du Mort 08:37
 A l'instant de la succession d'ère, des pertes immatérielles, des cœurs hurlants :
Le temps des nuits se réfère aux larmes, en sériel les bouteilles tracent mon bilan.
Envoûtante persécution, ces années me rattrapent et mon corps se perd,
Sortant de sa chair, l'aura la plus noire qu'y en aurait effrayé le Père.

A jamais mon bon cœur, maintenant semé dans les vents de la perdition,
A cramer les chœurs qui tendrement berçaient la croyance de mes illusions.
Mal famé par la peur, le Bonheur de la vérité m'enrage et ne m'aide :
Rétamé par les liqueurs, le plaisir des mirages devient l'unique remède.

L'heure est aux souvenirs de ces yeux émeraude où à pas de loup l'enfer rôde,
L'heure est aux soupirs, à cette odieuse période qui comme un vers me taraude.
Crevassé, le poison de la poisse gangrène sans y oublier la moindre faille.
Angoissé, au fond, hélas, la rêvasse laisse place à la peine d'une immense taille.

Allez, je pleure ma rousse nostalgie où quand quatre pas accompagnaient ces belles saisons,
Quand par la brousse gisaient nos corps ; un théâtre qui scellait notre liaison.
Allez, je leurre et repousse mes limites jusqu'à happer l'âpre goût de mes sentiments
-Quand tard la lune éclaire la mousse-, je repense à la beauté de ces moments...

Dorénavant je marche seul aux pâles jours, brumeux aux bruits de cimetière,
De fermes en faubourgs d'un pas non-frileux j'erre au rythme des gouttes tombant des gouttières,
Dans mes godillots argileux, sur la terre nommée par un type sans chandelle
-Ce champ vide à la terre usée, a pour seule présence le fantôme des javelles-.

Près du fleuve qui roule ses eaux avec peine, enraciné dans ces apathiques scènes ;
Le froid des combes semble quitter avec regrets l'accueil de la plaine puis ma haine,
Qui loin de mon être a fait disparaître le Soleil dans un profond sommeil
Ayant pour songe les prairies, mâchicoulis et esprits prient par les corneilles.


La nuit l'a succédé pour me montrer la fatalité, une suite en émois,
L'a finalement enterré avec sûreté pour quelques années, jours et mois ;
Nos âmes liées trompées, bafouées pour mon chemin sans fin dans la destruction,
Ces précieuses mains et ces larmes sur mon cou en guise de somptueuse finition...
7. Calamites & les Calamités 10:07
Au fin fond des faubourgs où la nostalgie règne,
-Errant au vent qui s’enfle dans les combes désaxées-
Un dessin aux contrastes que je ne dédaigne
S’esquisse momentanément sur la plaine arborée.
Ce fulgurant ton d’or voué à l’extinction,
Fuit le lieu pour que le rose face apparition.
Dernier étant, il se place jusqu’à la journée clore
Où la nuitée délivrera l’essence du folklore…

Entre le Céou, la Dordogne au spleen du ciel morne :
Calamites et criquets face aux calamités,
Croassent et chantonnent avant que l’orage ne tonne…
Êtes-vous dieux des nobles cieux, ou anges incarnez ?
Vous qui laboureurs accompagnez aux tardives heures,
Vous qui chaque derniers temps de chaleur affinez :
Sous une rocaille, planqués, bien la peur vous connaît,
Pourtant, face à votre fanfare je ne suis que flatteur.

Son romantisme en marge de l'urbanisation
Me gagne, m'abandonnant à cette vacillation ;
Où d’un éclat singulier ces tableaux se lient
A l’ahan sourd et perpétuel d’une force divine.
Pas à pas, le bruit rebondit sur les murailles
Du village endormi au son des aboiements ;
Où de tristes halogènes illuminent les pierrailles
Des logements de leurs habitants déclinants.

Dans une clarté douteuse où s’ébauchent toutes les formes,
Dressé sur son séant voûteux de pierres énormes,
Si haut et démesurément étourdissant
Se dévoile ce lanternon et son chic tympan :
Transcendant clocher qui de pair avec son coq
Transporte leur croyance jusqu’au firmament.
Paradoxalement à l’excellence qui se disloque ;
Elle maintient (en vain) les reliquats de l’espérance…

O patrimoine au resplendissant art Roman !
Tes caractéristiques belles à tout moment
Enjouées par la désuétude des cimetières
Aux gringes résonances par le biais de leur air.
Ton arôme venté par-delà les champs fleuris,
Les brousses d’été dorées de la seigneurie,
C’est dans ce cœur champêtre que je bouge ma carcasse
Sous le regard revêche de ses vieilles bécasses…

Voilà qu’au loin germe l’aube faisant face à ma mire :
Les roucoulements et des chants divers peuvent s’ouïr,
Édifiant le réveil de leurs croulants vétérans
Talonnés des fidèles blancs faisceaux, conquérants.
Comme ces piafs; je pique le bec, livide, face au vide.
Cerné de violet, je trincane où la peine réside...
Le mal des combes nègres ressurgit encore une fois
Ne plaignant la plus aigre, la vieille prune : Gît dans mon foie !
  46:36





Slipcase. Includes 4-page booklet.





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